Nous ne voulons plus de devoirs – Source photos
Écrivez un discours pour convaincre votre professeur de ne plus vous donner de devoirs.
Ce travail n’est pas facile, car on vous demande d’écrire un discours pour défendre une thèse avec laquelle vous n’êtes pas forcément d’accord. (= Peut-être que vous êtes convaincus que les devoirs, c’est nécessaire. En ce qui me concerne, c’est d’ailleurs mon cas !)
C’est justement un exercice très intéressant de devoir réfléchir à des arguments et défendre des idées qui ne sont pas les siennes. Vous n’avez pas besoin de changer d’avis pour cela… mais vous allez devoir être convaincants !
Réfléchir aux idées, aux arguments et au vocabulaire – « Nous ne voulons plus de devoirs »
Qui écrit le discours et à qui s’adresse-t-il ?
On va choisir une solution simple : un étudiant de troisième année, au nom de tous les étudiants de la classe, s’adresse à Madame Poujade, pour la convaincre de ne plus donner de devoirs en cours de français.
Quels arguments peut-on développer ?
- Les devoirs empêchent les étudiants de développer leur curiosité naturelle en dehors du cours.
- C’est dans le cadre du cours que doivent se faire les apprentissages
- Faire ses exercices n’empêche pas de rater ses examens
- Dans certains pays comme la France, on interdit de donner des devoirs aux élèves de primaire. Ce principe devrait s’appliquer aux étudiants.
- Trop de travail scolaire = pas assez de sommeil
- Au lieu de faire des devoirs, les étudiants devraient lire des romans en français, regarder des films, écouter des chansons…
- Stress des devoirs
- En licence ou en Master, l’apprentissage se fonde sur la recherche et la réflexion personnelle.
Regrouper les arguments en thématiques
Introduction : Nous, étudiants de troisième année, pensons que vous ne devriez plus nous donner de devoirs de français.
- Les étudiants sont stressés par leurs devoirs. A cause du travail scolaire et du stress, ils ne dorment pas assez. Cela les empêche d’apprendre efficacement. A cause de cela, leur concentration en classe baisse aussi.
- En France, les devoirs sont interdits pour les élèves de primaire et d’école maternelle par un arrêté (une sorte de loi) qui date de 1956. Ce principe devrait aussi s’appliquer aux étudiants : l’essentiel des apprentissages fondamentaux doit se faire en classe avec le professeur.
- En parallèle du cours, bien entendu, les étudiants de licence ou de master doivent enrichir leurs connaissances dans leur spécialité. Cela doit se faire par le biais de leur curiosité naturelle (lecture, écoute du français) et non par des travaux guidés par les enseignants, qui ne peuvent pas prendre en compte les projets personnels des étudiants.
Conclusion + ouverture : le travail scolaire est stressants et inutiles. A la rigueur, si vous y tenez, vous pouvez donner des devoirs optionnels.
Idées pour rendre le discours plus vivant :
- Ne pas oublier qu’on s’adresse à quelqu’un : on peut l’apostropher, lui parler, le nommer…
- Ne pas hésiter à utiliser une ponctuation intéressante qui rendra le discours plus vivant : point d’exclamations (!), points de suspension (…), points d’interrogations (?).
- Utiliser des questions oratoires (=des questions qui ne demandent pas réellement de réponse) dans le discours
- Utiliser des rythmes de répétition pour mieux convaincre
- L’utilisation de l’impératif, pour prendre à parti son auditeur, peut également être une idée intéressante
- N’hésitez pas à réutiliser le vocabulaire du cours dans votre discours !
Exemple de discours – (Introduction)
Madame Poujade,
Je m’exprime au nom de mes camarades, étudiants de troisième année. En leur nom à tous, je viens solliciter la fin immédiate de tous les devoirs de français.
(Première partie – le stress des devoirs)
A cause des devoirs de français, mes camarades et moi-même souffrons d’un stress permanent, qui représente un véritable obstacle à notre réussite. Toujours inquiets et sous pression, nous ne parvenons plus à dormir, nous ne parvenons plus à nous concentrer en classe, nous sommes incapables d’apprendre correctement. Supprimez les devoirs et nous retrouverons le sommeil. Mettez fin aux soirées d’exercices interminables, et nous serons à nouveau attentifs et frais, à l’heure de nous rendre en cours !
(Deuxième partie – l’apprentissage se fait en classe)
L’influence néfaste (=négative) de ces terribles et fastidieux (=ennuyeux) exercices, Madame Poujade, nous ne sommes pas seuls à l’affirmer ! Depuis de nombreuses années, maints (=beaucoup de) pays ont déjà pris l’excellente décision d’interdire les devoirs. En France par exemple, depuis 1956, il est défendu aux enseignants de primaire et de maternelle, de donner du travail écrit à leurs élèves. Pourquoi la situation serait-elle différente à l’université ? Nous pensons que l’essentiel des apprentissages fondamentaux doit se faire en classe avec le professeur. C’est en classe que nous voulons apprendre le français !
(Troisième partie – il faut favoriser la curiosité naturelle)
Et ce n’est pas tout, Madame : avec vos exercices répétitifs, vous étouffez notre curiosité et notre créativité. Il est bien entendu que les étudiants de licence doivent étudier de façon autonome, afin d’enrichir encore et encore, leurs connaissances dans leur spécialité. Mais aujourd’hui, chacun de nous a un projet personnel, chacun de nous a ses propres objectifs et ses propres buts. Les travaux guidés par les enseignants ne prennent pas suffisamment en compte nos projets personnels. Au contraire, vous devez nous laisser du temps libre, pour nous donner l’occasion de lire des romans, d’écouter de la musique ou de regarder des films en français. C’est ainsi que, suivant nos propres centres d’intérêt, nous progresserons le mieux !
(Conclusion)
Madame Poujade, nous pensons qu’il est temps de revoir votre copie. Nous forcer à faire des devoirs n’est plus la solution. Vous stressez la majorité des étudiants, sans leur donner de meilleures compétences, pour l’avenir. Malgré tout, si vous persistez à penser que certains peuvent en tirer profit, à la rigueur, peut-être pourriez-vous donner des devoirs optionnels ?
Ce discours fait suite à une étude de textes sur le thème de l’éducation et à une leçon sur le vocabulaire de l’école et de l’enseignement.