Denis Diderot et l’encyclopédie

Synthèse sur les philosophes des Lumières

Diderot et l’encyclopédie marquent un tournant fondamental dans le siècle des Lumières. Dans cet ouvrage d’une vie, Diderot souhaite enregistrer l’ensemble des connaissances humaines, afin de permettre le progrès de l’humanité.

Denis Diderot (1713-1784) 

Issu d’une famille bourgeoise, Diderot étudie auprès d’une institution religieuse, avant de s’orienter vers une carrière littéraire. Il fait des traductions, écrit des contes, des essais philosophiques, et se passionne pour toutes les formes du savoir.

En 1751, il entame l’œuvre d’une vie : l’écriture de l’Encyclopédie, dans laquelle il s’est fixe pour objectif de résumer toutes les connaissances humaines. Il l’appellera, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers.

Il souhaite diffuser les savoirs humains, bases sur la raison, pour permettre le progrès de l’humanité.

Pour cela, il s’entoure des plus grands esprits et des plus grands spécialistes de son époque : le scientifique d’Alembert, Montesquieu (spécialiste de politique), Rousseau (alors spécialisé dans la musique), Voltaire (philosophe)…

Toutes les connaissances de l’époque y sont soigneusement répertoriées, enregistrées et décrites, dans des domaines parfois varies et inattendus, par exemple….

Faire du fromage de Gruyère – Sources
Les chaussures de l’Antiquité – Sources
Les bâteaux et la marine – Sources
Les armes anciennes – Sources
La papeterie (techniques pour faire du papier) – Sources
L’imprimerie – Sources
La mesuiserie (fabrication des meubles) – Sources
Les instruments de musique a vent – Sources
L’anatomie – Sources

Diderot et l’encyclopédie – L’arbre de la connaissance

Pour organiser le savoir, les encyclopédistes établissent un arbre de la connaissance, dans lequel ils classifient tous les domaines du savoir.

Diderot et l'Encyclopédie
L’arbres de la connaissance – Sources

L’arbre de la connaissance place à son sommet l’entendement, c’est-à-dire la raison humaine.

Pour les autorités religieuses, c’est un scandale ! C’est bien sur Dieu (ou à la limite le Roi) qui devrait être au sommet !

En plus de cela, un certain nombre d’articles à caractère politique remettent en cause la nature du pouvoir divin, accordé au Roi, ainsi que les inégalités, en se fondant sur la raison et l’observation.

En 1957, alors que 7 volumes ont déjà été publiés, l’Encyclopédie est interdite par le Roi.
Diderot doit trouver une autre solution pour la diffuser, et parvient finalement à la faire imprimer en Suisse.

En 1765, il achève finalement son texte, qui sera tiré à 4255 exemplaires, un nombre très élevé pour l’époque.
L’Encyclopédie coute cher : 372 livres. Seuls les bourgeois et les gens riches pouvaient l’acheter.
(Pour référence, à cette époque, un artisan spécialisé gagne environ 15 livres par semaine. Un poulet coute 0,30 livres.)