Le Lac de Lamartine – Analyse du contexte et des premiers quatrains, à la lumière des caractéristiques du Romantisme
Illustration: Alphonse de Lamartine (1790-1869) – Sources
Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Alphonse de Lamartine (1790-1869) est un grand poète romantique français. Issue de la noblesse, il fait des études classiques et commence à écrire, très jeune, des poèmes marques par l’émotion et ses sentiments. Sa vie sera partagée entre sa passion pour la littérature et son engagement politique. (Il sera député, puis ministre sous la Deuxième République.)
Le Lac de Lamartine – Analyse – deuxième quatrain
Le Lac, est un poème tiré du recueil Les Méditations Poétiques, publié par Alphonse de Lamartine en 1920. Il s’agit de l’un des poèmes les plus connus du mouvement romantique.
« Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !” »
Le Lac de Lamartine – Analyse – le contexte du poème
A qui s’adresse le poète ?
De qui parle le poète ?
Où est cette femme ?
Cette femme est déjà venue devant ce lac. Comment le sait-on ?
Réponses – le contexte du poème
A qui s’adresse le poète ?
Le poète parle au lac « Ô lac… »
De qui parle le poète ?
Le poète parle d’une femme « elle » (vers 2), « la » (vers 4)
Où est cette femme ?
Cette femme est absente : « Je viens seul » (vers 3)
Cette femme est déjà venue devant ce lac. Comment le sait-on ?
« (…) près des flots chéris qu’elle devait revoir, » : les flots c’est l’eau du lac. Cette femme devait retourner auprès de ce lac.
« (…) tu la vis s’asseoir !” » : le lac a déjà vu cette femme.
Dans ce poème, Lamartine évoque Julie Charles, une jeune femme avec qui il a eu une liaison amoureuse. L’année précédente, les deux jeunes gens se sont rencontrés et aimés, au bord du lac.
Au moment où le poète écrit ces mots, son amante est très malade. Elle mourra peu de temps après. Lamartine revient donc seul au bord du lac, pour revoir les lieux qu’ils ont autrefois visités ensemble.
Le Lac de Lamartine – Analyse – quatrième à sixième quatrains
« Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :
» Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Le Lac de Lamartine – Analyse – Questions – quatrième à sixième quatrains
A qui parle le poète (quatrain 4, vers 1 et 4) ?
Le poète se rappelle un épisode passé (quatrain 5, vers 3 et 4). Quel est-il ?
Quatrain 6 : Qui parle ?
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! // Suspendez votre cours : » (quatrain 6, vers 1 et 2) : A qui s’adresse cette phrase ?
Que signifie-t-elle ?
Que veut dire « savourer » et « délices » (quatrain 6, vers 3) ?
A la lecture de ces quelques vers, à votre avis, quel est la thématique principale de ce poème ?
Réponses – quatrième à sixième quatrain
A qui parle le poète (quatrain 4, vers 1 et 4) ?
Le poème parle toujours au lac : « tes flots harmonieux ».
Le poète se rappelle un épisode passé (quatrain 5, vers 3 et 4). Quel est-il ?
Lors d’une promenade en bateau, son amante (« la voix qui m’est chère ») s’est mise à parler : « et la voix qui m’est chère // Laissa tomber ces mots : »
Quatrain 6 : Qui parle ?
C’est la femme dont Lamartine est amoureux qui parle.
« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! // Suspendez votre cours : » (quatrain 6, vers 1 et 2) : A qui s’adresse cette phrase ?
La phrase s’adresse au temps et aux heures. « Ô temps ! », « et vous, heures propices ! »
Que signifie-t-elle ?
Par cette phrase, l’amie du poète demande au temps de s’arrêter (= « suspend ton vol »), aux heures de ne plus passer (« suspendez votre cours »).
Que veut dire « savourer » et « délices » (quatrain 6, vers 3) ?
Savourer, c’est profiter de quelque chose.
Les délices, c’est quelque chose que l’on aime beaucoup.
Ces deux mots sont du domaine de la cuisine et de la dégustation. Le poète et son amoureuse semblent profiter du temps qu’ils passent ensemble comme s’ils mangeaient un plat exquis, délicieux.
A la lecture de ces quelques vers, à votre avis, quel est la thématique principale de ce poème ?
Ce poème évoque avec mélancolie la fuite du temps, et des moments de bonheur trop court, dans l’amour. A ces thèmes s’ajoutent un dialogue tendre avec la nature. Nous sommes bien ici dans les thématiques chères aux romantiques