Joachim du Bellay et la poésie de la Renaissance

Joachim du Bellay

Joachim du Bellay, poète de la Renaissance

Joachim du Bellay (1522-1560) est un poète français de la Renaissance.

Il est très influencé par les poètes de l’Antiquité (la poésie en latin et en grec ancien, écrite avant le Moyen Âge).

Mais Joachim du Bellay est aussi un poète de son temps. Il souhaite écrire en français, défendre la langue française, et faire du français est une langue poétique aussi belle que le latin et le grec.

Joachim du Bellay
Joachim du Bellay – Sources

À partir de 1549, il crée et rejoint le cercle de la Pléiade, un groupe de six poètes de son époque, qui défendent et développent ces principes fondamentaux pour le renouveau de la poésie.

En 1553, Joachim du Bellay part vivre à Rome (en Italie), et travaille dans la diplomatie.

Malheureusement, à cause de problèmes diplomatiques entre la France et l’Italie, Joachim du Bellay est interdit de retourner en France.

Pendant son exil en Italie, il écrit un très beau recueil de poèmes : Les Regrets,

Du Bellay pourra finalement retrouver son pays en 1557, mais meurt jeune, en 1560, à l’âge de 38 ans.

Heureux qui comme Ulysse est son sonnet le plus célèbre. Il est tiré du recueil Les Regrets, écrit pendant son exil à Rome. Il y raconte combien la France et sa région natale lui manquent.

Heureux qui comme Ulysse – Analyse et Compréhension

Heureux qui comme Ulysse – Texte original – Sources

A la lumière de la biographie de Joachim du Bellay, telle que présentée en cours, préparez une analyse du célèbre poème « Heureux qui comme Ulysse… »

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison,
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.

La forme du poème

  1. Une strophe, c’est un paragraphe d’un poème. Combien y a-t-il de strophes ?
  2. Combien y a-t-il de vers dans la première strophe ?
  3. Dans la troisième strophe, combien y a-t-il de vers  ?
  4. Savez-vous comment s’appelle la forme de ce poème ?
  1. Combien y a-t-il de pieds dans chaque vers ?
  2. Savez-vous comment s’appellent ces types de vers ?

Le contexte

  1. Qui était Ulysse ?
  2. A votre avis, pourquoi ce poème de du Bellay évoque-t-il le héros Ulysse ?
  3. Le poème commence par : « heureux qui comme Ulysse… » À votre avis, pourquoi Ulysse est-il heureux ?